En l’an de grâce 1581, le 24 septembre, le Duc Anne de Joyeuse, mignon du Roi Henri III, épouse en de grandioses et justes noces Marguerite de Vaudémont, belle-sœur du roi. La cérémonie se déroule à Paris en l’église de Saint-Germain l’Auxerrois, elle est suivie de moult et prestigieuses réjouissances, celles-ci durent 15 jours et sont les plus coûteuses de l’histoire du Royaume de France. Pour la circonstance, Catherine de Médicis fait créer le premier ballet de cour jamais produit « Circé ou le ballet de la Reine » et elle fait venir d’Italie une recette nouvelle de gâteaux, des pâtisseries rondes à base d’amandes pillées, appelés Maccarone.

Le Duc de Joyeuse émerveillé par ces gourmandises les introduit à Joyeuse et fonde ainsi la tradition des Macarons de Joyeuse. L'implantation de ces macarons est facilitée par la présence dans la région de nombreux amandiers dont la culture est rendue possible par la douceur du climat méditerranéen du sud de l'Ardèche.

Les générations successives de pâtissiers Joyeusains vont perpétuer la tradition des Macarons de Joyeuse jusqu'en 1867 où l'un d'entre eux, André Maurice Pellier, suite à la construction d'un nouveau four va adapter la cuisson des macarons et dès lors figer une recette qui deviendra secrète. Cette recette originale continuera de se transmettre de génération en génération et c'est cette recette que la Maison Charaix réalise toujours aujourd’hui de manière artisanale, en sélectionnant uniquement des produits naturels, afin de restituer le goût unique du macaron originel.